Pavot Sommaire Principales espèces | Espèces apparentées | Liste des espèces | Économie et production | Symbolique | Bibliographie | Articles connexes | Liens externes | Notes et références | Menu de navigationmodifierBase de données de la FAO, accès du 14 novembre 2006PavotPapaverFloraBase (Australie-Occidentale)classification PapaverFrance métroPapaverBioLibPapaver L.Papaver Flora of North AmericaPapaver Flora of ChinaPapaver Flora of PakistanPapaver GRINgenre Papaver L.+liste d'espèces contenant des synonymesPapaver L.version anglaisePapaverPapaver Papaver L.+ liste sous-taxonsPapaver sp.taxon Papaver« Chemin des chanottes à Toul »Production et consommation d'opium et d'héroïne dans le mondeRapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 27
AdventiceFlore (nom vernaculaire)Papaveraceae (Cronquist)PapaveraceaeFleur comestible
GenreClassification APG III (2009)papavéracéescoquelicotpavot à opiumpavot de CalifornieEschscholziapavot bleu de l'HimalayaMeconopsisfleurspétalessépalesétaminespistilstigmateslatexfeuillesalcaloïdessomnifèressédativesanalgésiquesstupéfiantsSuisseCatalogue of LifeopiummorphineanalgésiquechlorhydratediacétylmorphinehéroïneBoreprus Tatanumhuile d'œillettepeinture à l'huileoléagineusecarryPologneAutricheHongrieSilésieacides grashuile d'œillettelégumineusesCharlemagnecapitulaire De VillisOffice des Nations unies contre la drogue et le crimeopiumhéroïnecalendrier républicainPrairial
Pavot
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Papaver
Papaver
Coquelicot (Papaver rhoeas)
Règne | Plantae |
---|---|
Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Magnoliidae |
Ordre | Papaverales |
Famille | Papaveraceae |
Genre
Papaver
(L.)
Classification APG III (2009)
Ordre | Ranunculales |
---|---|
Famille | Papaveraceae |
Pour les articles homonymes, voir Pavot (homonymie).
On appelle pavots toutes les papavéracées du genre Papaver, regroupant plusieurs espèces allant du coquelicot (Papaver rhoeas) au pavot à opium (Papaver somniferum). On appelle également pavots des papavéracées qui ne font pas partie du genre papaver comme le pavot de Californie (genre Eschscholzia) ou encore le pavot bleu de l'Himalaya (genre Meconopsis).
Les pavots ont de grandes fleurs solitaires, souvent très colorées, à quatre pétales satinés et légèrement froissés, à sépales caducs. Les étamines sont nombreuses. Le pistil est une capsule le plus souvent courte et renflée, portant à son sommet des stigmates disposés comme les rayons d'un cercle. La plante produit un latex blanc, les feuilles sont pennées ou bipennées. Les pavots contiennent presque tous des alcaloïdes qui peuvent être toxiques, avoir des propriétés somnifères, sédatives ou analgésiques, voire être utilisés comme produits stupéfiants. Les traces de plants les plus anciennes attestées en Europe datent de plus de quatre mille ans et ont été retrouvées en Suisse[1].
Sommaire
1 Principales espèces
1.1 Les pavots des moissons
1.2 Les pavots alpins et nordiques
1.3 Les pavots d'Orient
2 Espèces apparentées
3 Liste des espèces
4 Économie et production
4.1 Transformation
4.2 Utilisation
4.2.1 Utilisation culinaire
4.3 Production
5 Symbolique
5.1 Calendrier
6 Bibliographie
7 Articles connexes
8 Liens externes
9 Notes et références
Principales espèces |
Les pavots des moissons |
Papaver argemone : Pavot argémone. Assez semblable au coquelicot par sa couleur, mais les pétales ne se chevauchent pas, la capsule est velue.
Papaver dubium : Pavot douteux. Très proche du coquelicot, s'en distingue surtout par sa capsule oblongue.
Papaver hybridum : Pavot hybride. Lui aussi très voisin du coquelicot, ses pétales sont plus sombres et tachés de noir à la base, sa capsule est velue.
Papaver rhoeas : Coquelicot.
Papaver argemone
Capsule de Papaver dubium
Papaver hybridum
Papaver rhoeas
Les pavots alpins et nordiques |
Papaver alpinum L. s.l., est une espèce alpine d'Europe moyenne, qu'on rencontre de l'Espagne à la Bulgarie. Elle comporte plusieurs sous-espèces souvent élevées au rang d'espèce :- subsp. alpinum (Papaver burseri Crantz), le pavot de Burser à fleurs blanches, qu'on rencontre dans les Alpes centrales et orientales
- subsp. kerneri (Hayek) Fedde (Papaver kerneri Hayek), le pavot de Kerner à fleurs jaunes, qu'on rencontre dans les Alpes orientales
- subsp. rhaeticum (Leresche) Nyman (Papaver rhaeticum Leresche, Papaver aurantiacum Loisel.), le pavot doré, pavot orangé ou coquelicot d'or : espèce rencontrée dans les Pyrénées orientales, les Alpes françaises, notamment dans le Vercors, et les Alpes orientales depuis les Grisons. Les fleurs sont jaunes ou orangées, rarement rouges ou blanches.
- subsp. sendtneri (A. Kern. ex Hayek) Schinz & R. Keller (Papaver sendtneri A. Kern. ex Hayek), le pavot de Sendtner à fleurs blanches, qu'on rencontre dans les Alpes centrales et orientales
Papaver lapeyrousianum Gutermann ex Greuter & Burdet, le pavot de Lapeyrouse à fleurs orangées, endémique des Pyrénées centrales.
Papaver tatricum (A.Nyár.) Ehrend. (Syn. Papaver alpinum subsp. tatricum Nyár.), le pavot des Tatras à fleurs blanches qu'on rencontre dans les Carpates.
Papaver radicatum Rottb., pavot arctique : montagnes et régions arctiques circumpolaires, notamment en Scandinavie. Les fleurs sont jaune pâle, le latex est blanc ou jaune.
Papaver lapponicum (Tolm.) Nordh., le pavot de Laponie, très semblable et souvent considéré comme une sous-espèce de P. radicatum, se rencontre dans les mêmes régions.
Papaver nudicaule L., le pavot d'Islande : espèce subarctique d'Asie et d'Amérique du Nord, ordinairement bisannuelle, dont diverses sélections à fleur blanche, jaune ou orange sont cultivées comme plantes d'ornement.
P. alpinum subsp. burseri
P. alpinum subsp. kerneri
P. alpinum subsp. rhaeticum
exemplaire à fleur jaune
P. alpinum subsp. rhaeticum
exemplaire à fleur orangée
P. alpinum subsp. sendtneri
Papaver lapeyrousianum
Papaver tatricum
Papaver radicatum
Papaver lapponicum
Papaver nudicaule
Papaver nudicaule, exemplaire à fleur rouge
Papaver nudicaule, exemplaires à fleurs blanches et jaunes
Les pavots d'Orient |
Papaver orientale : pavot vivace, dont de nombreuses sélections sont cultivées comme plantes d'ornement.
Papaver somniferum : pavot somnifère, pavot à opium, pavot. Son latex est à l'origine de l'opium.
Espèces apparentées |
Meconopsis betonicifolia : coquelicot bleu de l'Himalaya, appelé aussi pavot bleu de l'Himalaya.
Meconopsis cambrica, pavot du Pays de Galles, présent dans le centre et le sud-ouest de la France.
Glaucium flavum, le pavot cornu, présent sur les sables du littoral méditerranéen et des côtes atlantiques.
Liste des espèces |
Selon Catalogue of Life (18 janvier 2018)[2] :
Papaver acrochaetum Bornm.
Papaver aculeatum Thunb.
Papaver albertii A.D. Mikheev
Papaver albiflorum (Elkan) Pacz.
Papaver alboroseum Hultén
Papaver alpinum L.
Papaver ambiguum Popov
Papaver anadyrense V.V. Petrovskii
Papaver angustifolium A. Tolmatch.
Papaver anjuicum A.I. Tolmachev
Papaver apulum Ten.
Papaver arachnoideum J.W. Kadereit
Papaver arenarium M. Bieb.
Papaver argemone L.
Papaver armeniacum (L.) DC.
Papaver armenii M. V. Agab.
Papaver atlanticum (Ball) Cosson
Papaver atrovirens V.V. Petrovskii
Papaver aurantiacum Loisel.
Papaver baitagense R.V. Kamelin & I.A. Gubanov
Papaver bipinnatum C.A. Mey.
Papaver bracteatum Lindl.
Papaver burseri Crantz
Papaver calcareum V.V. Petrovskii
Papaver californicum A. Gray
Papaver cambricum L.
Papaver canescens Tolmatch.
Papaver carmeli Feinbr.
Papaver chakassicum G.A. Peschkova
Papaver chelidoniifolium Boiss. & Buhse
Papaver chibinense Semenova
Papaver chionophilum V.V. Petrovskii
Papaver clavatum Boiss. & Hausskn. ex Boiss.
Papaver commutatum Fisch. & C. A. Mey.
Papaver corona-sancti-stephani Zapal.
Papaver curviscapum Náb.
Papaver cylindricum Cullen
Papaver cyprium (Chrtek & B.Slavík) M.V.Agab., Christodoulou & Hand
Papaver davisii (Kadereit) M.V. Agab.
Papaver decaisnei Hochst. & Steud. ex Boiss.
Papaver degenii (Urum. & Jáv.) Kuzmanov
Papaver detritophilum V.V. Petrovskii
Papaver dubium L.
Papaver ernesti-mayeri (Markgraf) T. Wraber
Papaver fauriei Fedde
Papaver fugax Poir.
Papaver gabrielianae M.V.Agab.
Papaver glaucum Boiss. & Hausskn.
Papaver gorgoneum Cout.
Papaver gorodkovii Tolmachev & Petrovskii
Papaver gorovanicum M.V.Agab.
Papaver gracile Auch. ex Boiss.
Papaver guerlekense Stapf
Papaver halophilum (Fedde) Cullen
Papaver himalayicum Cretz.
Papaver holophyllum Sam. ex Rech. fil.
Papaver humile Fedde
Papaver hybridum L.
Papaver hypsipetes V.V. Petrovskii
Papaver indigirkense Yurtsev
Papaver involucratum Popov
Papaver jacuticum G.A. Peschkova
Papaver kachroianum Tabinda, Dar & Naqshi
Papaver kerneri Hayek
Papaver kuvajevii Schaulo & Sonnikova
Papaver laestadianum (Nordh.) Nordh.
Papaver laevigatum M. Bieb.
Papaver langeanum (Lundstr.) Tolm.
Papaver lapponicum (A. Tolmatch.) Nordh.
Papaver lasiothrix Fedde
Papaver lateritium C. Koch
Papaver lecoqii Lamotte
Papaver leiocarpum Turcz.
Papaver leucotrichum Tolmatch.
Papaver libanoticum Boiss.
Papaver lisae N. Busch
Papaver macounii Greene
Papaver macrostomum Boiss. & Huet ex Boiss.
Papaver mairei Battandier
Papaver malviflorum Doumergue
Papaver maschukense A.D. Mikheev
Papaver mcconnellii Hultén
Papaver minutiflorum Tolmatch.
Papaver miyabeanum Tatewaki ex Miyabe & Tatewaki
Papaver multiradiatum V.V. Petrovskii
Papaver nigrotinctum Fedde
Papaver nivale A. Tolmatch.
Papaver nordhagenianum A. Löve
Papaver nudicaule L.
Papaver occidentale (Markgraf) H. Hess, Landolt & Hirzel
Papaver olchonense G.A. Peschkova
Papaver oreophilum Rupr.
Papaver orientale L.
Papaver pamporicum Tabinda, Dar & Naqshi
Papaver paphium M.V.Agab., Christodoulou & Hand
Papaver pasquieri Dubuis & Faurel
Papaver paucistaminum Tolmachev & Petrovskii
Papaver pavoninum Fisch. & C.A. Mey.
Papaver persicum Lindley
Papaver pilosum Sm.
Papaver pinnatifidum Moris
Papaver piptostigma Bienert ex Fedde
Papaver popovii Siplivinskii
Papaver postii Fedde
Papaver pseudostubendorfii M. Pop.
Papaver pseudotenellum Grubov
Papaver pulvinatum A. Tolmatch.
Papaver purpureomarginatum J.W. Kadereit
Papaver pygmaeum Rydb.
Papaver radicatum Rottb. ex DC.
Papaver rechingeri J.W. Kadereit
Papaver rhoeas L.
Papaver rogersii Exell
Papaver roseolum M.V.Agab. & Fragman
Papaver rupifragum Boiss. & Reut.
Papaver schamurinii V.V. Petrovskii
Papaver schelkovnikovii Busch
Papaver sendtneri A. Kern. ex Hayek
Papaver setiferum Goldblatt
Papaver setigerum DC.
Papaver setosum (Tolm.) Peschkova
Papaver sjunicicum M.V.Agab.
Papaver somniferum L.
Papaver stanovense (Petroch.) G.A. Peschkova
Papaver stewartianum Jafri & Qaiser
Papaver stubendorfii Tolmatch.
Papaver syriacum Boiss. & Bl.
Papaver talyshense Grossheim
Papaver tatricum (A. Nyarady) Ehrendorfer ex Soo
Papaver tenuifolium Boiss. & Hohen. ex Boiss.
Papaver tichomirovii A.D. Mikheev
Papaver tolmatchevii Semenova
Papaver tolmatschevianum N.S. Pavlova
Papaver triniifolium Boiss.
Papaver tuberculatum V.I.Dorof. & Murtaz.
Papaver tumidulum Klokov
Papaver udocanicum (Peschkova) G.A. Peschkova
Papaver uintaense S.L.Welsh
Papaver umbonatum Boiss.
Papaver variegatum A.I. Tolmachev
Papaver victoris M. Skornik & T. Wraber
Papaver virchowii Aschers. & Sint. ex Boiss.
Papaver walpolei A. E. Porsild
Papaver yildirimlii Ertekin
Papaver zangezurum A.D. Mikheev
Économie et production |
Transformation |
Par incision du pavot blanc et, plus largement, de tous les fruits des pavots, on obtient une gomme blanche : l'opium. Celle-ci est transformée en morphine pour un usage médical (elle est aussi un puissant analgésique utilisé sous la forme de chlorhydrate), ou pour un usage illégal (trafic de drogue) dans des laboratoires clandestins. La morphine, peut elle-même être transformée en diacétylmorphine plus connue sous le nom d'héroïne. La Boreprus Tatanum est également un dérivé peu connu du pavot synthétisé à partir du pollen de Menocopsis betonicifolia, cultivé principalement dans les marais de Biélorussie.
Utilisation |
Les graines de pavot noir servent à la fabrication de l'huile d'œillette utilisée dans la peinture à l'huile.
Utilisation culinaire |
Pavot | |
Valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g | |
Apport énergétique | |
---|---|
Joules | 1976 kJ |
(Calories) | (477 kcal) |
Principaux composants | |
Glucides | 4,20 g |
- Amidon | ? g |
- Sucres | ? g |
Fibres alimentaires | 20,5 g |
Protéines | 23,8 g |
Lipides | 42,2 g |
- Saturés | 4,85 g |
- Oméga-3 | 0,42 g |
- Oméga-6 | 30,7 g |
- Oméga-9 | 4,47 g |
Eau | 6,10 g |
Cendres totales | 6,80 g |
Minéraux et oligo-éléments | |
Calcium | 1460 mg |
Chrome | 0,012 mg |
Cobalt | 0,015 mg |
Cuivre | 1,0 mg |
Fer | 9,5 mg |
Magnésium | 333 mg |
Manganèse | 12 mg |
Nickel | 0,130 mg |
Phosphore | 854 mg |
Potassium | 705 mg |
Sodium | 21 mg |
Zinc | 8,1 mg |
Vitamines | |
Vitamine B1 | 0,860 mg |
Vitamine B2 | 0,170 mg |
Vitamine B3 (ou PP) | 0,990 mg |
Vitamine B6 | 0,440 mg |
Acides aminés | |
Acide aspartique | 2730 mg |
Acide glutamique | 5780 mg |
Alanine | 1390 mg |
Arginine | 2830 mg |
Cystine | 510 mg |
Glycine | 1450 mg |
Histidine | 720 mg |
Isoleucine | 1230 mg |
Leucine | 1960 mg |
Lysine | 1390 mg |
Méthionine | 430 mg |
Phénylalanine | 1100 mg |
Proline | 1480 mg |
Sérine | 1040 mg |
Thréonine | 1200 mg |
Tryptophane | 380 mg |
Tyrosine | 420 mg |
Valine | 1670 mg |
Acides gras | |
Acide palmitique | 4050 mg |
Acide stéarique | 800 mg |
Acide oléique | 4470 mg |
Acide linoléique | 30700 mg |
Acide alpha-linolénique | 420 mg |
Source : Souci, Fachmann, Kraut : La composition des aliments. Tableaux des valeurs nutritives, 7e édition, 2008, MedPharm Scientific Publishers / Taylor & Francis, (ISBN 978-3-8047-5038-8) | |
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La graine de pavot, de couleur bleue à noire suivant les variétés, est une petite graine oléagineuse. Ces graines sont incorporées comme ingrédients dans les préparations pâtissières (pains, gâteaux, biscuits, ...). Elles ont une saveur délicate de noisette ou de pignon et corsent les préparations d'un goût acre selon leur proportion. Les graines blanches ne se montrent pas aussi gustatives mais servent de liant dans la préparation des poudres de carry. En Europe de l'Est, en Pologne, en Autriche ou en Hongrie par exemple, les graines de pavot sont très utilisées pour la production de pâtisseries. Ces graines sont transformées en pâte, laquelle servira à garnir l'intérieur du futur gâteau. Celui-ci est une des pâtisseries nationales de la Hongrie. En Pologne, notamment dans le sud — dans la région minière de Silésie — le pavot est presque systématiquement utilisé dans les pâtisseries.
Le pavot était nommé chanotte dans la région de Toul. Les cuisinières faisaient la quiche au pavot : après avoir écrasé les graines, on les incorporait à la « migaine ». En raison de leurs vertus apaisantes, les jeunes mamans mettaient également des graines de chanotte dans le biberon des enfants afin de les calmer[3].
Les graines de pavot sont réputées en diététique pour la qualité de leur huile riche en acides gras poly et mono-insaturés, connue sous le nom d'huile d'œillette, ainsi qu'en protéines de type légumineuses.
Les principes actifs narcotiques de l'opium sont présents à l'état de traces (approximativement 0.005 % de morphine) dans les graines et n'ont pas d'incidence dans son usage alimentaire. Il n'existe pas d'allergie connue ni de contre-indication à la consommation des graines de pavot. Suivant la difficulté à reconnaître empiriquement les effets actifs des graines, même à grande dose, l'encyclopédie de Diderot estimait que les graines de pavot ne contiennent aucune trace de morphinique[4]. Cependant les graines et les préparations culinaires à base de graines de pavot ont la réputation d'aider à lutter contre le froid et ses symptômes au cœur de l'hiver. L'absorption de 50 grammes de graines de pavot bleu, que pourraient contenir deux belles tranches de gâteau bien fourré, possède en effet un potentiel et une composition médicinale comparable à un usage d'opium officinal à petite dose (25mg, dont 2.5 de morphine base) mais elle n'en présente pas les commodités d'administration ni d'assimilation de ce dernier. L'usage de doses plus importantes ou concentrées se montre indigeste et en limite fortement la consommation, même en décoction ou en extrait. Ceci fait que les graines de pavot utilisées en grande dose dans l'alimentation peuvent avoir un effet positif sur la santé et même l'humeur, sans avoir la capacité d'atteindre un dosage qui soit sensible pour l'individu enfant ou adulte.[réf. nécessaire]
L'infusion de pétales de pavot a un effet sédatif tout autant qu'adoucissant sur les voies digestives et respiratoires. Le pavot coquelicot est préféré en tisane pour ses vertus, son goût et sa commodité de récolte et de conservation. Secs, et à dose égale, les pétales possèdent la même capacité sédative que les graines. La teinture rouge du coquelicot sert à colorer des aliments, dont des fromages.[réf. nécessaire]
Il fait partie des plantes dont la culture est recommandée dans les domaines royaux par Charlemagne dans le capitulaire De Villis (fin du VIIIe ou début du IXe siècle).
Production |
L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime estime que la surface totale de plantations de pavot dans le monde est passé de 223 000 hectares produisant 8 890 tonnes d'opium en 2007 à 181 000 hectares produisant 7 754 tonnes d'opium donnant 657 tonnes d'héroïne en 2009[5].
Voici la production légale de pavot :
Production en tonnes de graines de pavot. Chiffres 2004-2005 | |||||
République tchèque | 54 821,00 | 62 % | 36 418,00 | 53 % | |
Turquie | 16 000,00 | 18 % | 16 000,00 | 23 % | |
France | 5 500,00 | 6 % | 5 500,00 | 8 % | |
Allemagne | 2 700,00 | 3 % | 2 700,00 | 4 % | |
Hongrie | 1 700,00 | 2 % | 1 700,00 | 2 % | |
Autriche | 1 395,00 | 2 % | 1 400,00 | 2 % | |
Roumanie | 1 400,00 | 2 % | 1 400,00 | 2 % | |
Pays-Bas | 1 500,00 | 2 % | 1 300,00 | 2 % | |
Palestine | 2 400,00 | 3 % | 1 000,00 | 1 % | |
Serbie-et-Monténégro | 650 | 1 % | 650 | 1 % | |
Autres pays | 485 | 1 % | 485 | 1 % | |
Total | 88 551,00 | 100 % | 68 553,00 | 100 % |
Symbolique |
Le langage des fleurs : Pavot : frivolité, plaisir éphémère
Calendrier |
Dans le calendrier républicain français, le Pavot était officiellement le nom attribué au 18e jour du mois de Prairial[6].
Bibliographie |
- Jean-Louis Brazier (pharmacologue et professeur émérite de l’Université de Montréal), « 5 400 ans d’histoire du pavot » (article accompagné de treize illustrations), Quatre-Temps, la revue des Amis du Jardin botanique de Montréal, ISSN 0820-5515, Hiver 2013, vol. 37, n° 4, p. 33-37 et 39.
Articles connexes |
- Narco-économie en Afghanistan
Mohnkuchen (de), gâteaux traditionnels européens aux graines de pavot
Liens externes |
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- (en) Référence Angiosperm Phylogeny Website : Papaver
- (en) Référence FloraBase (Australie-Occidentale) : classification Papaver
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Papaver
- (en) Référence BioLib : Papaver L. (consulté le 18 janvier 2018)
- (fr) Référence Catalogue of Life : Papaver (consulté le 18 janvier 2018)
- (en) Référence Flora of North America : Papaver (consulté le 18 janvier 2018)
- (en) Référence Flora of China : Papaver (consulté le 18 janvier 2018)
- (en) Référence Flora of Pakistan : Papaver (consulté le 18 janvier 2018)
- (en) Référence GRIN : genre Papaver L. (+liste d'espèces contenant des synonymes) (consulté le 18 janvier 2018)
- (fr+en) Référence ITIS : Papaver L. ( ) (consulté le 18 janvier 2018)
- (en) Référence NCBI : Papaver (consulté le 18 janvier 2018)
- (en) Référence The Plant List : Papaver (consulté le 18 janvier 2018)
- (en) Référence Tropicos : Papaver L. (+ liste sous-taxons) (consulté le 18 janvier 2018)
- (en) Référence uBio : Papaver sp. (consulté le 18 janvier 2018)
- (en) Référence UICN : taxon Papaver (consulté le 18 janvier 2018)
Notes et références |
"C’est en Suisse, parmi les vestiges datant de l’âge de la pierre, dans les cités lacustres ou palafittes du lac de Neuchâtel, que l’on a retrouvé les indices paléobotaniques parmi les plus anciens à ce jour en Europe et dans le monde : des graines et des capsules de pavot à opium vieilles de plus de quatre mille ans. Et l’un des plus anciens indices archéologiques méditerranéens, celui du site de Cueva de los Murciélagos (actuelle Albuñol en Espagne), a révélé des capsules qui sont quant à elles estimées à environ 3 100 av. J.-C.[24]." in Pierre-Arnaud Chouvy, Le Pavot à opium et l’homme : origines géographiques et premières diffusions d’un cultivar, Annales de Géographie, Paris, Armand Colin, Mars – avril 2001, no 618, p. 182-194, 2 cartes.
Catalogue of Life, consulté le 18 janvier 2018
« Chemin des chanottes à Toul »
Encyclopédie de Diderot : Pavot
(fr) Production et consommation d'opium et d'héroïne dans le monde, Ria Novosti 2010
Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 27.
- Portail des plantes utiles
- Alimentation et gastronomie
- Portail de la protection des cultures
Catégories :
- Adventice
- Flore (nom vernaculaire)
- Papaveraceae (Cronquist)
- Papaveraceae
- Fleur comestible
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